épitaphe de Raoul, 2022
La sécurité c’est hyper important, mais pourquoi ?
Bah parce que si t’es mort tu peux pas rider sale con !
Donc on va voir les règles de bases pour sécuriser une route mais aussi comment rouler en groupe et comment ne pas rouler en groupe.
J’ai parfois été un danger pour les autres, surtout au début, donc j’ai peut-être fait toutes les erreurs de sécu que l’on puisse faire.
Auteur : Le chat
Date : 19/02/2024
Je vais essayer de vous expliquer comment ne pas mourir bêtement en fait.
Contactes la communauté locale pour savoir comment sécu un spot spécifique.
Et rencontre des riders confirmés pour apprendre à bien faire la sécu.
Sommaire :
1. Les dangers du sport
2. Rider Seul
a. Il faut pas le faire
b. Ses propres limites
c. Les facteurs de risques
3. Rider en groupe
a. Connaître les limites des autres
b. Le kraken
c. Les règles de communication
4. Sécuriser une route
a. Route ouverte en mode “so fast”
b. Route ouverte en mode “molo-molo”
c. Route fermée
5. Brièvement la police
Je suppose que si tu lis ça, t’es pas le quidam du dimanche qui sait pas ce qu’est l'uréthane, t’es un rider !
Donc je t’apprends rien sur la dangerosité de notre sport.
En réalité, malgré ce que les documentaires M6 veulent faire croire, notre sport n’est pas dangereux, mais il est très risqué.
Bien
pratiqué, dans de bonnes conditions, il est aussi dangereux pour un
rider expérimenté de rouler à 80 km/h en ligne droite que de traverser
la route pour aller chercher le pain.
On n’est pas inconscient, on veut faire ce sport le plus longtemps possible,
alors voilà quelques rappels de sécurité qui ne feront pas de mal à nos cerveaux de macaques.
Les protections sont hyper-importantes ! Pas de casque ? trauma crânien ! Pas de genouillère ? Entorse pour 2 mois !
Mets tes protections !
Une des réalisations qu’il faut avoir, c’est que tu vas tomber, penser le contraire serait être cliniquement fou.
La seule chose que tu peux faire est de tomber moins souvent et mieux protégé/préparé.
Le longboard downhill est un sport de groupe, parce que c’est plus sympa, mais aussi pour la sécurité.
Bah oui, si tu te fais tamponner par une voiture et que tu te retrouves dans un fossé ou un ravin,
si
t’es tout seul tu vas avoir l’air malin avec ta planche à attendre deux
heures ou deux jours que l’on vienne te chercher parce que tu t’es
cassé une jambe. C’est l’intérêt de rider en groupe, check si tout le
monde est entier à la fin du run.
Ça vaut aussi pour les sessions slide sur un tout droit (même s’il y a moins de risque et souvent plus de gens pour t’aider).
Maintenant
que c’est dit, je sais que c’est pas toujours possible, parfois ton
envie de rider est plus forte que celle de tes potes, parfois tu as pas
envie de voir des gens ou parfois la communauté est juste inexistante.
Alors voilà quelques conseils au cas où :
“Temet Nosce” comme c’était écrit au-dessus de la porte de la cuisine de l’Oracle dans matrix. “Connais-toi toi-même”.
On
pratique un sport qui pousse à se dépasser et c’est parfois frustrant
de devoir freiner derrière une voiture plutôt que de la doubler (dixit
le doubleur fou) mais ton plaisir n’a pas autant de valeur que ta santé.
Savoir
faire preuve de sagesse et se dire que ce spot n’est pas assez safe
pour un rider seul et s’arrêter montre que tu es un meilleur rider que
le gamin de 12 ans qui te dépasse à chaque runs.
Un bon rider est un vieux rider.
Les facteurs de risque sont nombreux et même si tu es niveau 100 sur le mmorpg League of Longboard,
ça ne va pas t'empêcher de te prendre une giga boîte sur une raccroche à la con.
Voilà un tableau des risques en longboard seul ou non:
Dans un sport à risque, on fait face à des situations à risque et souvent on s’en sort :
Le talkie walkie n’a plus de pile ?(
matériel
) Boh je reste sur la droite de ma voie jusqu’à ce que je sois en sécurité.
Il y a du gravier sur la route ?(
état de la route
) Boh il va voler quand je vais passer.
Il y a 3 voitures qui montent ?(
circulation en montée
) Je reste loin d’eux et je leur fais coucou.
Séparément
ces risques ne sont pas tant un problème mais ensemble, ton talkie
walkie ne reçoit plus, et au moment ou tu prends ta trajectoire, trois
voitures arrivent, tu paniques, les évite de peu et lance un slide qui
glisse anormalement parce qu’un 4x4 est sorti d’un chemin et a ramené
des graviers sur la route. Tu sors de la route et arrive à perdre de la
vitesse mais tu percutes une glissière de sécurité dans la côte,
exactement là où tu gardais dans ta poche ta clef de voiture, c’est donc
un objet dur et petit qui te casse une côte et te perfore un poumon.
Tu me diras que c’est tiré par les cheveux, alambiqué ou sortie d’un film catastrophe.
Non, ce sont des événements anodins et qui arrivent régulièrement mais mit bout à bout, finissent en drame.
En parapente ils ont une représentation de l’accidentologie avec des cartes à trous.
Parce que tes compétences de rider et ta vérification du matériel est efficace, tu restes en vie.
De
la même manière que tu ne vas pas faire du vélo sur les routes
verglacés ou que tu as l’habitude de regarder à gauche puis à droite
avant de traverser la route.
Le
ride en paquet demande de faire attention aux mêmes choses que lorsque
tu rides seul mais avec quelques pensées en plus pour les copains et
copines.
En groupe, tu te sens plus stimulé, tu veux montrer que tu es bon devant la caméra (
ego
), tu as peut-être bu une bière (
condition physique et mentale
) ou tu n’as pas l’habitude de rouler en paquet (
compétences du rider
).
Globalement savoir rider en groupe et proche est une discipline à part.
Mais
même lorsque tu l’as beaucoup pratiqué, cela peut être
risqué, particulièrement parce que tout le monde ne ride pas de la
même manière.
S’adapter au ride des autres, pour que tout le monde
s’amuse, a une place importante, et c’est aussi cette complexité
qui la transforme en une magnifique danse.
Donc parce que c’est
risqué et que l’on veut que ce soit fun, rider avec ses potes, avec des
riders que l’on connaît est la meilleure recette.
Tu l’as remarqué, à
force de regarder ton pote slider, tucker, air-breaker ou dropfoot
devant toi, tu arrives à anticiper ses mouvements.
Quand tu ne
connais pas l’autre rider, vas-y doucement, garde tes distances au
début, surtout si l’autre rider est débutant. Tu risques de te
faire peur parce qu’un débutant apprend encore à rester stable et rouler
droit mais aussi parce que tu vas lui faire peur, mets toi à sa
place, tu roules en voiture sans permis, tu galères avec le vent,
tu tremble mais tu kiffes.ET là une Ferrari te double à 150kmh et manque
de t’arracher un rétro parce qu’il croit que tout va bien se passer et
qu’il t’a prévenu avec sa petite clochette (true-story).
C’est
quoi le kraken ? C’est le gars giga-fast qui part tout derrière en
event, il attend que tout les débutants soient passé et son but, doubler
tout le monde en prenant l’aspi de tout le monde.
Il attend d’avoir
le max d’accélération dans ton aspiration double 70cm derrière toi et
il passe au prochain pour satisfaire son ego. Ne sois pas le
kraken, personne n’aime le kraken.
Alors je m’adresse à toi cher
kraken, arrêtes de faire ton concours de kiki, oui c’est puissant, on
l’a vu en compét’, mais déconstruis toi un peu et vas devant. Ou roule
AVEC les gens, genre à leur vitesse et avec leur consentement.
Alors
quand tu es sur ta board et le vent dans la face, comment tu dis à tes
potes qu’il y a une voiture qui arrive dans ce virage à l’aveugle ou que
tu vas t’arrêter “MAINTENANT !” ?
On va voir ça vite fait avec un petit tuto pas piqué des hannetons.
"Je vais slider"
Le
plus basique, prévenir ceux de derrière que tu vas freiner parce que tu
prépares ton contre-appel, ou que ce virage est un peu trop engagé.
Il
vaut mieux prévenir au moins 4 secondes à l’avance au cas où quelqu’un
comptait te doubler ou juste pour ton pote qui est 1 mètre derrière.
“STOP Je vais m’arrêter là maintenant tout de suite”
“problème
sur la sécu de la route”
Dans le cas où la voiture
ouvreuse annonce un semi-remorque ou danger du volant, il vaut mieux
s’arrêter genre là tout de suite sans attendre et le faire savoir à tout
le monde. La croix est un message assez universel, on reconnait la
croix de loin et on suppose assez vite qu’il y a un problème.
Faire
au dessus de sa tête c’est mieux pour que tout le monde la voit.Dans le
cas où tu roules en paquet, et que tu viens de faire la croix, ne slide
pas de suite, attends que ceux qui sont derrière toi freinent ou tu
risques de créer un accident.
“Attention je suis pas loin”
“regarde moi”
“attention danger”
Quand on a besoin d’alerter quelqu’un et que tout le monde a le vent dans les oreilles, crier ne marche pas à plus de 2 mètres.
Donc inutile de brailler, garde tes cordes vocales pour crier de joie à la fin du spot.
à
la place tape dans tes pucks, les plaques de plastique feront un grand
bruit, si tu es arrêté et que tu veux alerter d’un danger, tapes sur le
dessous de ta planche.
"Vas-y double moi"
Ok, j’ai dis au gars que j’étais pas loin, que j’arrive plus vite que lui.
Mais par où je double ? Si je double à droite et qu’il se rabat à droite on va être comme dans une scène d’un mauvais cartoon.
Tu
as prévenu, maintenant le plus lent va devoir t’indiquer avec la main
et en te laissant de la place, de quel côté tu peux doubler.
La main du côté choisi de l’arrière vers l’avant.
"Ralentis"
Quand pour une raison X ou Y tu dois dire à une voiture qui monte ou un rider derrière toi de ralentir,
fais des vas et viens de bas en haut avec ta ou tes mains.
"Attention voiture"
“Ah ! J’ai un message au talkie qu’une voiture grise monte !”
Maintenant
que tu as le message, l'intérêt est qu’il soit diffusé le plus possible
aux autres riders. Alors voici un autre signe, tu peux indiquer avec
tes doigts le nombre de voitures qui montent. Au delà de 4 je crois
que tu peux juste faire le signe du ralentissement.
"C'est clear !"
Quand tu es en train
de spotter dans un virage ou après avoir croisé les voitures annoncées
au talkie, il peut être intéressant de signaler que c’est bon, a priori
vous pouvez tucker et vous amuser. J’ai pas trouvé de dessin mais
globalement tu fais des cercles avec un de tes bras devant toi.
Bon
maintenant que l’on a vu comment se sécuriser soi-même et communiquer
avec les autres lors des runs, là on va voir la route et de la même
pierre, le groupe.
Premier point, il ne faut jamais croire que la
route est complètement sécurisée, qu’il n’y a aucun risque, et qu’allez
on roule sur la voie de gauche.Il ne faut pas oublier que les autres
usagers n’ont pas l’habitude de nous voir sur la route, et ils ne
comprennent pas forcément ce que l’on fait et comment on fonctionne.
Il
peut y avoir une voiture garée qui démarre de nulle-part (pas d’infos
au talkie).Même pendant un événement où la route est complètement fermée
par les organisateurs, il arrive qu’il y ait des problèmes de
sécurisation. Souviens toi de la loi de Murphy.
On va d’abord voir comment sécuriser quand les riders vont potentiellement rattraper les voitures.
C’est
la méthode la plus répandue et la plus efficace à mon avis.Cette
méthode n’est adaptée que si la route est suffisamment large pour
permettre à un rider et une voiture de se croiser.
Poureu cetteu recette, vouz allay avoireu besoing d’uneu voitureu.
Elle
part devant avec un talkie, annonce tous les dangers qu’il peut y avoir
sur la route, tout le long du spot jusqu’à la fin, où elle arrête de
communiquer quand le dernier rider est arrivé.Voilà c’est le speech vite
fait. On va voir ca en étapes détaillés :
Un
des riders est désigné ou se désigne comme driver, il prend un
talkie-walkie et règle le poste de pilotage et met les warnings.
Pendant ce temps les riders prennent leurs boards et s’équipent.
Une fois que tout le monde est prêt, le drive va faire dire “check talkie”, si un rider a entendu il lèvera la main.
Le
driver doit s’assurer que tout le monde reçoivent les infos quitte à
faire répéter 5 fois tout le monde, il est essentiel que ceux qui
possèdent un talkie-walkie entendent clairement.
Le driver descend et va commencer à dire “ok ok ok” tout les 4 à 6 secondes lorsqu’il n’y a pas de voitures.
Les “ok” ont un rôle important, ils permettent aux riders de savoir qu’ils reçoivent toujours la communication du driver,
s’ils
ne l’entendent plus, cela veut dire qu’il n’entendront pas non plus
s’il y a une voiture d’annoncée et donc sont en danger.
Être un bon driver demande une certaine technique qui vient avec l’expérience.
J’en reparle plus bas.
Tout l’intérêt d’avoir une voiture ouvreuse est de savoir si un véhicule monte.
Donc le driver a quelques règles à respecter pour annoncer un véhicule :
Dire distinctement le type de véhicule, le nombre et la ou les couleur(s) et l’endroit sur le spot
Répéter l’information 2 fois minimum avec une pause entre
Finir l’information en la répétant puis dire "c’est ok"
Exemple : << -Une voiture bleu V1
-Une voiture bleu V1
-
Une voiture bleu, après la voiture bleu, c’est ok>>
2ème exemple : << -Deux moto rouge 2ème schuss
-
Deux moto rouge 2ème schuss
-
Deux moto rouge et une voiture grise V4
-
Une voiture grise V4
-
Une voiture grise V4
-
Une voiture grise, après la voiture grise, c’est ok >>
Si la voiture ouvreuse rattrape une autre voiture qui descend, il faut le dire et le répéter :
“Ralentissez ! Voiture lente !” voire même arrêter le run.
Pareil pour un rider, la distance voiture ouvreuse rider est importante,
alors demander à un rider de s’arrêter ou de freiner pour creuser l’écart s’il rattrape le driver.
Le driver doit en théorie s’arrêter aux épingles pour vérifier que les riders sont toujours derrière.
Une
fois le contact visuel fait, les riders vont perdre toute leur vitesse
avec l’épingle et le driver va accélérer pour recréer un écart.
S’il
y a un gros problème, un camion est souvent un gros problème par
exemple parce qu’il va peut être rentrer dans l’épingle avec beaucoup de
marge et empiéter sur la voie des riders.
Il faut annoncer un danger immédiat et arrêter le run directement.
Le
gros danger est à l'appréciation du driver mais cela peut être une
voiture qui roule comme une folle ou un convoi de motos ou énormément de
gravier ou de pierres.
“Arrêtez vous ! STOP ! DANGER ! Motos motos motos motos !”
Une
fois arrivé et arrêté dans un endroit sans danger de la route, il faut
descendre afin d’avoir le meilleur point de vue sur les dangers
potentiels et les riders qui arrivent.
Être prêt à parler dans le talkie, faire des signes aux voitures ou aux riders.
Le maître mot est d’être vigilant à tout, tout le temps.
Puis une fois que tout le monde est en bas, éteindre les talkie-walkies, et remonter tout le monde en haut du spot.
On se dépêche beaucoup si on veut en faire beaucoup.
Voilà les règles de bases, mais il y a une différence entre être un bon rider et un bon driver.
Conduire la voiture ouvreuse est un art qui jongle sur plein de paramètres.
Selon si le spot est tortueux ou pas ou avec des épingles ou s’il est rapide ou non.
Si les riders sont lents ou rapides, sur un même spot la voiture ouvreuse n’agit pas de la même manière.
Il faut savoir garder LA bonne distance de sécurité entre elle et le premier rider et estimer tous les dangers.
Aucuns spots ne se sécurisent de la même manière, aucun rider ne descend pareil.
Le driver doit s’adapter et parfois fait des erreurs.
Voilà quelques astuces pour éviter d’en faire :
Le choix de la voiture importe, ne choisit pas une voiture qui rame des fesses.
100m à 90km/h et 50m à 50km/h, c’est pareil, c’est trop proche.
Adapter sa vitesse, c’est adapter sa distance, adapter sa distance, c’est la sécurité.
La follow-car ou la vidéo n’a aucune importance, la sécurité d’abord.
N’hésites pas à crier sur les riders s’ils font les cons, tu veux pas voir un cadavre.
Si le premier rider te colle et qu’il crée un écart avec le dernier rider, fais-le ralentir.
Ne dis “voiture” ou “danger” que s’il y en a une, le visage au vent, les riders peuvent mal comprendre.
Parfois voir un rider est de mauvaise augure, parfois voir un rider est une sécurité.
Si tu es trop fatigué, ne sécurise pas, point final.
S’il y a des intersections, avoir des spotteurs relais sont nécessaire, ils descendent après le pack.
Le spot peut être large mais pas l’arrivée, il faut donc bloquer l’arrivée.
Si vous êtes plein à remonter, avoir une voiture balai peut être cool pour ramasser les débutants.
Il faut laisser du temps entre les OK, c’est pour pouvoir recevoir si quelqu’un est dans un fossé et a besoin d’aide.
On va maintenant suivre pas à pas des sécurisations en route ouverte avec voiture ouvreuse, je vais pas mettre tous les “ok“.
CAS N°1 : route large et tortueuse bonne réception
-Check Talkie, début du run
-10scds, “Une voiture noire, une voiture noire”, Répète 2 fois
-“c’est ok, c’est ok”
-“Une voiture grise, une voiture grise”, répète 2 fois
-Driver s’arrête V1, “c’est ok V1”, driver repart
-“Une voiture noire V1-V2, une voiture noire V1-V2”
-10scds, “c’est ok V2, c’est ok V2”
-“c’est ok, c’est ok”
-“Une voiture noire”driver s'arrête V3, “C’est ok V3, c’est ok V3”
-driver repart, “attention cailloux, C’est ok, ok, ok”
-driver s’arrête après V4 car visu mauvaise, “C’est ok V4”
-“c’est ok”
-“V5 OK, V5 OK”
-“Freinez ! Freinez, 3 voitures je peux pas passer”
-“Après les 3 voitures c’est ok, Arrivé OK, Arrivé OK”
CAS N°2 : Route peu large mauvaise réception
-Check Talkie, début du run
-“C’est ok c’est ok”
-“c’est ok, V1 OK”
-“V2 OK”, attend V2 car double épinglere
-part, “V2 OK”
-“une voiture noire après V2”
-“une voiture noire… une voiture grise après V2”
-“une voiture noire, une voiture grise”
-“après les deux voitures, c’est ok”
-“V3 OK, V3 OK”
-“V4 OK”, attend V4
-repart, “c’est OK, UNE VOITURE SORT DU CHEMIN”, “UNE VOITURE SORT DU CHEMIN ATTENTION”
-“Après la voiture qui sort du chemin, c’est OK”
-“C’est OK, OK, OK”
-“Virage maison OK, OK”
-“V5 OK, OK”, “V6 OK, OK”, Attend V6
-repart, “V6 OK”“C’est OK, C’est OK”
-“C’est OK”
-“Une voiture noire dans les enfilades, une voiture noire”
-“Une voiture noire, après la voiture noire c’est OK”
-“C’est OK”
-“STOOOP, STOP, BUS, BUS, BUS, BUS”
-“Je répète BUS, BUS, STOP, STOP, BUS”
-driver : “Dîtes moi quand vous êtes tous arrêtés !
-“BUS STOP BUS STOP BUS STOP”
-rider : “ouais, ici Alex, on est tous arrêté dans les enfilades, c’est bon ?”
-driver : “Bien reçu, dîtes moi quand vous repartez ! Ici c’est OK OK”
-rider : “Ok, on est reparti”
“c’est OK, C’est OK”
-“Grand droit OK ”
-“C’est OK”
-“Arrivé OK”
-“Une voiture à... Deux voitures à l’arrivé”
Cas n°3 : route étroite plein de chemins mauvaise réception
-Check talkie
-driver : “Qui fait le relais ?”
-Esra : “C’est moi, j’y vais, je vous dis quand c’est bon”, Relais va à l’intersection.
-Esra : “C’est bon, Relais OK”, Esra bloque l’intersection
-driver : “OK, Je pars”
-Esra : “C’est OK”
-driver : “V1 OK”, les riders partent
-driver passe intersection, “c’est OK”
-le pack passe intersection, “c’est OK”, Esra suit le pack derrière
-“C’est OK, OK“
-“Voiture fais demi-tour, voiture orange fais demi-tour, ATTENTION”, répète l’info
-"c’est OK, Chasseur Sort du chemin, chasseur sort du chemin, STOP, STOP”
-driver : “Dîtes moi quand vous êtes tous arrêtés !”
-“CHASS’ CHASSEU STO SSEUR STOP CHASSEUR
-”rider : “ouais, ici Ilies, on est tous té dans le doub’ ‘roite, c’est bon ?”
-driver : “J’ai pas compris répète !
-”rider : “C’est tout bon ici, on est arrêté dans le double droite”
-driver : “Bien reçu, dîtes moi quand vous repartez ! Ici c’est OK OK”
-rider : “OK, on repart”
-“C’est OK”
-“OK OK”
-“C’est OK,C’est...”,Musique de talkie
-“Nouredine ! Freine tout de suite, t’es trop près !!!!!”
-“2 voitures dans le deuxième schuss, STOP, 2 voitures dans le deuxième schuss, STOP”, Musique de talkie, “STOP”
-“Après les 2 voitures c’est OK”
-rider : “Accident dans le schuss ! Accident dans le schuss !”driver : “STOP, STOP”, musique de talkie, “STOP, Je remonte”
Arrêt du run, le driver remonte et récupère les riders un à un jusqu’au blessé, les autres descendent jusqu’au blessé.
Dans
une situation où les voitures sont plus rapides que les riders, il est
important de vouloir protéger les riders en empêchant les voitures de
doubler quand il y a un virage à risque.
C’est une manière qui ne
prévient pas s’il y a une voiture, pour autant le rider doit
être/devient très vigilant et ne se repose pas sur le talkie walkie.
C’est
clairement une demi-sécurisation, c’est risqué, il faut penser qu’il va
y avoir une voiture à chaque virage et être en alerte constamment.
Aussi
cela a quelques restrictions, il ne peut y avoir que quelques riders,
si le pack est trop gros et qu’une voiture double, elle doublera sur un
rider…
Si l’on veut que la sécu soit efficace, les riders
doivent rester groupés, s’il y en a un seul devant, il n’est pas
sécurisé, après …
Si l’on sait faire du skate seul et rester entier sans sécurisation c’est faisable.
Cette manière de faire est assez simple :
1.
Le driver met les warnings et il ferme la marche derrière les riders.
2.
S’il y a une ligne droite, il peut laisser doubler et faire un
micro-klaxon pour prévenir les riders.
3.
S’il y a un virage serré, il peut venir se mettre un peu plus au milieu
de la route pour empêcher le doublement.
S’il y a doublement, il fait un gros klaxon.
4.
Il s’arrête si quelqu’un a besoin de s’arrêter ou si quelqu’un tombe.
Un
blessé peut donc monter dans la voiture quand il le souhaite.
Avoir des talkies peut aider mais n’est pas nécessaire.
Si trop de voitures s’agglutinent derrière la voiture balai, il est au driver de décider de stopper le run pour le moment.
Si
la voiture balai est trop loin derrière le dernier rider, une voiture
doublera soit sur un rider soit derrière un rider rendant la voiture
balai inutile.
Parfois on peut mettre une voiture balai derrière un
pack avec voiture ouvreuse, autant utiliser la voiture si le pack ne
rentre pas dans une seule voiture.
Dans
un monde parfait, les riders peuvent rouler partout, en sécurité et
sans se faire mal.Bah non, ici c’est la merde, il faut jouer des épaules
pour se faire une place.
Lorsqu’une route est trop belle et qu’elle
ne demande qu’à être ridé mais qu’elle est super étroite, on ne pourra
jamais croiser une voiture tout en étant safe, alors on fait quoi ?
Alors
soit on attend de faire un événement dessus et on fait 3 mois de
procédure pour qu’ils disent “non, allez faire du patin à roulettes dans
les skates park”.
Soit on ferme la route comme des pirates. Et fermer la route comme des pirates, c’est comme les pirates, c’est illégal.
Bon
ça va pas vous mettre en prison hein ! M’enfin, vous faîtes rien de
dangereux, mais si les keufs vous attrapent, vous risquez une amende.
De
mon expérience, jamais la police n’est venue pour avoir fait attendre
des voitures pendant 5 minutes (10 minutes si un rider tombe tous les 10
mètres).
Mais bon si vous avez peur d’embêter les gens et que vous avez peur du conflit, c’est peut-être pas une solution pour vous.
Mais
si je dois être honnête, le longboard downhill attire le conflit de
toute manière, même en route ouverte les chieurs vont faire chier, la
police ne va pas connaître la loi et les riverains vont peut-être
attaquer la route à coups de pioche pour vous empêcher de rouler.
Maintenant que vous savez que c’est illégal et que c’est pas simple, voici comment le faire tout en étant un peu en confiance :
Le
choix de la route est important, le principal problème quand la route
est fermée, c’est les usagers qui sont entre les riders et le driver.
Si la route a des intersections où les voitures peuvent arriver de nulle-part, c’est mort !
Ou placez un rider relais qui se fait déposer par le driver.
Si vous avez des voitures garés sur le spot, c’est un danger, vous ne savez pas quand le conducteur va revenir et vouloir partir, ce qui veut dire potentiellement une voiture qui monte sur un spot où on ne peut pas croiser de voitures.
Voilà les étapes :
Les riders sont en haut, le driver descend avec un téléphone ou un talkie.
Le driver note tous les usagers qui montent (voiture, moto, vélo, piéton).
Le driver dépose le ou les relais s’il y en a.
Arrivé en bas le driver appelle au talkie ou au téléphone et annonce tous les usagers croisés.
“Il
y a eu 2 voitures, 1 blanche et 1 rouge, il y a des gens au niveau du
parking qui marchent en descendant faîtes attention, dîtes-moi quand
vous avez tous reçu“.
Les riders ont noté tous les usagers qui sont montés et ont vu passer le départ. Ils attendront que tout le monde soit passé.
Pendant ce moment-là, les riders et le driver attendent et notent les voitures qui montent et qui descendent.
Dans une communication constante afin de savoir :
-
si toutes les voitures qui montaient sont montés et ne se sont pas garés
au milieu.
-
si toutes les voitures qui descendaient sont descendus et ne se sont pas
garés au milieu.
Quand toutes les voitures sont sorties du spot,
le driver ferme la route : “La route est fermée, vous pouvez y aller !”.
Et il met la voiture en travers de la route afin que personne ne passe.
Le
driver empêche maintenant tout le monde de passer, avec l’appréciation
de savoir s’il laisse passer les piétons en leur expliquant la
situation.
Cela demande de savoir faire preuve de diplomatie avec les voitures qui vont vouloir monter.
TIPS : Il faut savoir combien de temps prend un run.
Une fois tous les riders en bas, il débloque la route.
Cette méthode est compliquée et ne peut pas s’appliquer à tous les spots.
Mais alors que se passe-t-il si une voiture ou une moto force le passage ?
Bien
que l’on ait fermé, il arrive qu’un 4x4 choisisse de passer quand même
ou qu’une moto ne prenne pas le temps de s’arrêter et se faufile.
Que faire dans ce cas là ? Cette situation m’est déjà arrivée et à chaque fois j’ai bugué…
Je
n’étais pas préparé mais c’est pour ça que je vous l'explique
maintenant, pour que vous sachiez quoi faire dans cette situation.
Vous
montez dans la voiture vous suivez le forceur aussi proche de possible,
vous essayez de donner l’info au talkie et vous KLAXONNER autant que
possible jusqu’à ce que tout les riders soient arrêté, même quand le
forceur s’est arrêté et vous crie dessus, il faut donner l’info de
n’importe quelle manière que
l’arrivée va arriver plus rapidement que prévu !
Allez vite fait on parle des poulets.
Disons
qu’ils débarquent sur le spot, essayez de jauger leur position par
rapport au sport, leur niveau de connaissance et leur envie de
comprendre.
Il peut y avoir un tas de profils différents, s’ils
veulent savoir et comprendre, montrez leur la législation du sport sur
la route, que votre association vous a peut-être passé.
S’ils sont
fermé à l’idée, que le fait qu’ils aient dû se déplacer pour vous les
embêtent, remballer vos affaires et partez.
Vous ne gagnerez
rien à leur faire la guerre, vous ne gagnerez rien à jouer au plus
malin,vous ne gagnerez rien à parler à un mur.
Malheureusement, ils ont tous les pouvoirs, vous aucun.
Calmez-
vous, allez rider un autre spot et revenez un autre jour, c’est mieux ça
plutôt que votre spot soit cramé avec un arrêté municipal/préfectoral.
Bon
je crois que j’ai fait le tour, ce doc peut permettre de savoir à quoi
s'attendre pour rouler en route ouverte, encadré par des profils
expérimentés.
C'est pas vraiment un ordre parce que je suis pas en position de le donner,mais c'est un conseil très appuyé :
Trouves une association, un groupe ou des personnes expérimentées pour essayer la route ouverte les premières fois.
Toutes ces règles de conduite sont essentielles, et se comprennent mieux par l'exemple et la pratique.