Auteur : Le chat
Date : 29/05/2024
Les slides c'est bien mais slider bien c'est mieux.
Pour ta sécurité, ta volonté de gagner une course ou juste pour la satisfaction du dépassement de soi.
Apprend et grandis,
ou
désapprend et grandis.
Sommaire :
1. Petits rappels pour les noobs
2. Association Freeride/Downhill
3. Déroulement du slide
a. Le positionnement
b. Décroche
c. Raccroche
d. Les angles
e. Changer l’angle pendant le slide
4. La vitesse max du virage
5. Conclu-fion
Bon alors, espèces de Surfrodz dépareillés !
P’tit rappel viteuf, en downhill, on peut slider comme ça :
Selon si vous êtes réguchiotte ou goofmerde ça s’inverse, donc je dirais plutôt pied avant ou arrière.
De même, je dirais jamais nonante et septante.
Sinon toujours se rappeler du mantra :
“Le
regard dirige la tête, la tête dirige les épaules, les épaules dirigent
les hanches, les hanches dirigent les pieds, tes pieds sur la board le
regard en avant et tu slideras comme tu le sens”
.
“Freeride et DH ça n'a absolument rien à voir”, diriez-vous.
Hé ben non, t’as tout faux Garry.
En
fait, le freeride a plein d’intérêts.Parce que tu n’as fait que du DH
pendant toute ta vie, tu as l’habitude d’être stable sur ton troisième
point d’appui.
Alors qu’en stand-up, la gestion du poids ainsi que la gestion des angles demande beaucoup plus de finesse et d’endurance.
Alors s’il faut comprendre un truc Garry, c’est que le Freeride te rend meilleur en DH.
Si l’on veut préciser un peu plus mon propos, la meilleure façon de négocier un virage est en squat et en roman candle.
La distribution du poids lors du slide (freinage) et en raccroche (fin de slide) est optimale avec ces deux slides.
Si tu arrives à jouer sur la limite entre ces deux points, tu as la technique pour sortir rapidement du virage.
Mais alors pourquoi est-ce que ce n’est pas la norme ?
L’équilibre
est souvent précaire et rattraper une surglisse ou un déséquilibre est
plus compliqué qu’avec un troisième point d’appui.
Pour faire simple, le jeu n’en vaut pas la chandelle quand on peut améliorer ses glove-down à atteindre la même efficacité.
L’endroit où tu commences ton slide détermine où tu vas toucher l’intérieur et où tu vas finir en sortie.
Il va donc de soi de se positionner correctement en fonction du virage.
En
fait, c’est assez simple, pour se positionner avant un slide dans un
virage (et non avant un virage comme un contre-appel), il faut être à
l’opposé de la direction que prend le virage.
Virage gauche => placement à droite, Virage droite => placement à gauche.
C’est le placement normal pour lancer son slide, mais c’est aussi le meilleur placement à
garder
jusqu’à ce qu’au moment où l’on plonge vers l’apex.
C’est à ce moment-là qu'il peut y avoir un choix, parfois le plus efficace peut être de déclencher d’une manière plutôt qu’une autre.Le slide change selon différents paramètres :
Le slide le plus efficace dans une épingle serait de charger le poids un maximum sur la board tout en gardant un angle entre 30 et 60 degrés MAIS, si la route est trop étroite et la vitesse trop grande, un angle faible va forcément te déporter vers les côtés et ultimement te faire sortir.
Et
lors d’un slide à 90 degrés tes roues partent en surglisse, tu les
flat-spot et tu ne peux pas réellement contrôler ta trajectoire.
Alors dans ce cas, s’il y a besoin de perdre un maximum de vitesse, le pendy reste la meilleure solution.
Cela reste une technique à part entière où tu dois contrôler ton angle et raccrocher d’une manière assez spéciale.
Dans
un virage à 90 degrés, cela reste plus simple de garder un petit angle
car la sortie du virage ne se rabattant pas, tu as de fait, un apex plus
proche donc une meilleure sortie.
Encore une fois, je ne décris que des situations de virages indépendants d’autres virages.
Dans
le cas où la courbe du virage n’oblige pas à freiner énormément,
déclencher le slide avec la force et non avec le poids reste la
meilleure solution je pense.
Cela permet de doser plus facilement
l’angle et la durée du slide, au dépend de mettre plus de poids sur la
main et donc de glisser plus, peut-être perdre le contrôle lors de la
raccroche.
Cette étape est cruciale pour conserver le plus de vitesse et doubler ton rival du Bourg-palette.
Alors d’abord comment tu raccroches ?
Pendant
le slide tout ton corps est en gainage, énormément de tension est créé
lorsque tu te bats contre ton freinage tout en gardant une maîtrise fine
de ta trajectoire.
Le moment où tu veux arrêter de slider, tu vas
délicatement faire revenir la gestion de ton poids vers le centre de tes
trucks sans jamais l’atteindre ou tu risquerais de voler tel un oiseau
et finir sur la ligne d’arrivée après un gap de 50m.
Imagine le centre comme ton accélérateur, si tu freines et accélère par accoups, tu perds le contrôle.
Donc
le retour vers le centre doit être aussi régulier que possible pour
atteindre la position qui convient à la courbe du virage.
“Mais …
Jean-jacques, bien évidemment que tu t’es pris le muret je t’avais dit
de prendre le reste du virage à l’intérieur, pas DANS l'intérieur.”
Hé oui ! Ne faîtes pas comme cet idiot et raccrochez au bon moment !
En
fait il n’y a pas de règles, il faut connaître la vitesse max à
laquelle le virage passe à l’accroche et freiner jusqu’à l’atteindre.
Par contre, selon la pente de la route le long du virage, il sera plus approprié de raccrocher plus ou moins proche de l’apex.
Voilà
une astuce risquée : lors de la raccroche si tu es à une vitesse pas
trop excessive, tu peux tenter d’appuyer d’un coup vers l’aval de la
board (pointe en heelside, talon en toeside).
Si tu arrives à doser
et pas highside, les roues vont raccrocher d’un coup et la vitesse qui
allait être freinée va te donner un coup d’accélération non négligeable.
La
direction angulaire du véhicule par rapport à la trajectoire donnée du
virage vous autorise à garantir la conservation inertielle du susdit
véhicule.
:le narrateur vomit:
Désolé j’avais un chat dans la gorge.
Bon
bande de p’tite putes habillés avec des mouchoirs. Prenez-en un car ça
va être chiant.Les angles sont, je pense, l’aspect le plus difficile à
appliquer en downhill.
Alors sortez vos puck-plugs des fesses et allez vous entraîner après avoir lu ça.
Par
contre, quand vous aurez maîtrisé la technique vous pourrez briller de
mille feux comme le Falcon Millenium et vous la péter comme pas deux.
Oui, ok, on en vient à la technique.
Alors c’est simple, ça se résume en un mot : gainage. Le corps va se gainer dans une position et garder la trajectoire imposée.
Un petit peu de clarification par rapport au vocabulaire avant de parler de se casser le crâne.
Je vais enchaîner le mot “angle” à tour de bras, mais il y a milles angles qui agissent sur ton ride.
L'angle des chevilles ou du plateau, aussi appelé lean, c’est l’angle du plateau par rapport à son état normal sans appuis.
Le lean influe sur le turn, et est limité par la géométrie et le réglage de ton truck.
L’angle de braquage des hangers, aussi appelé turn, c’est l’angle que prennent les hangers grâce à l’appui qu’exerce le rider.Le turn influe sur la direction de la planche hors-slide.Le turn est limité par la géométrie et le réglage de ton truck.
L'angle de plongeon, c’est l’angle directionnel de la planche sur la route.
Il est comparé à l’angle de direction de la route.
Globalement, c’est là où tu te diriges.
Que ce soit l’apex ou le talus. Plus souvent le talus que l’apex hein ?! Avoue !
L’angle de plongeon influe sur la trajectoire du rider dans le virage.
L'angle du slide, c’est l’angle de la planche par rapport à l’angle de plongeon.
Cet angle influe sur l’angle de plongeon et la puissance de freinage.
Bon, et comment on change ou choisi ce putain d’angle de slide ?
L’angle
du slide est un résultat entre : numero uno l’angle des chevilles, et
numero dos le poids que tu mets sur ton truck arrière.
Si tu tournes plus, tu vas augmenter ton angle de plongeon.
Et si tu appuis trop sur l’arrière, ton angle va continuer d’augmenter jusqu’à ce que tu te retrouves en switch.
Peut-être qu’avec ce graph’ ce sera plus simple à comprendre.
Attention
ce graph sort juste de mon imagination, bien sûr que la réalité est
plus complexe, que chaque géométrie de truck change le feeling et pareil
pour le réglage des trucks par rapport au poids de la rideuse.
Le pendy n’est pas un angle by the way.
Le but reste donc de changer l’angle de tes chevilles progressivement et précisément entre les différents angles.
Le hic, c’est que tu peux faire augmenter ton angle avec tes chevilles mais tu ne peux pas le réduire de la même manière.
Donc
en somme, soit tu as créé une progression saine jusqu’à ton angle et tu
le gardes, soit tu dépasses ton angle et tu vas devoir raccrocher tes
roues arrières et ça changera ton angle.
Le réglage de tes trucks
t’aident à ce que ça se passe bien, mais la maîtrise se concentre dans
ta capacité à précisément actionner tes muscles dans le bon ordre au bon
moment.
Pas de secret, il faut rider, rider, rider.
En ce
qui concerne le poids, il est complémentaire à l’angle, si tu as
beaucoup d’angle de cheville mais tout ton poids sur l’avant, tu vas
juste tourner.
Au contraire, juste du poids sur l’arrière et très
peu d'angles de cheville va te faire tourner 2 secondes puis slider
comme si tu avais pris une banane dans mario kart.
Bon une
petite astuce quand même, pour un mini-angle, essais de commencer le
slide comme si tu voulais sortir du virage pendant ton slide. Héhé
pas facile hein !? Mais si tu réussis le mini-angle, tous les autres
angles vont te sembler simple.
Allez on monte encore un niveau au dessus.
Disons que la route est étroite et qu’il va falloir toucher l’apex à un point difficile d’accès.
Si tu as le même angle pendant les 20 mètres avant l’apex, tu vas te manger l’inter ou l’exter.
Pas le choix, il faut changer ton angle pour que ta trajectoire ait une courbe un peu plus prononcée.
Donc
le principe est le même que ce que j’ai expliqué plus tôt, tu actionnes
précisément tes chevilles et ton poids mais en ayant déjà pratiqué les
différents angles, puis tu appuies sur le boutons 1, 2, 3, 4, ou 5 pour
changer l’angle.
Ah ! Si seulement c’était aussi facile, c’est plus dur mais en fait c’est à peu près ça.
Si tu as suffisamment entraîné tes chevilles à lever les talons de 1 cm puis 2 puis 3;
Si tu as suffisamment entraîné ton buste à se positionner plus ou moins en avant au millimètre près;
Si tu as bien entraîné ton corps à la maîtrise de cette coordination, ça va venir tout seul comme appuyer sur des boutons.
J’aime pas trop faire de la corner session, je trouve ça trop éloigné de la situation réelle ou trop répétitif et je m’ennuie.
Mon
approche est plutôt de faire des runs sur un spot qui a toutes les
configurations de virages et d’enchaîner les runs en se concentrant sur
la précision plus que sur l’accroche.
Si le spot n’est pas assez
rapide pour que les slides soient assez long pour simuler un
slide, passe sur des roues qui glissent davantage voire qui font
zipette.
Genre les roues de DH accroche trop, tu peux prendre le virage en grip mais pas avec des roues qui glissent comme des glaçons.
Ton
but, une fois la tête sortie du genou et ton contre-appel qui arrive,
c’est de sortir de ce madafuking virage le plus vite possible. Mais
quelle est la vitesse maximum à laquelle tu peux sortir du virage ?
Hé bien le plus souvent, c’est celle qui te permet de prendre le virage à l’accroche (avec la meilleure trajectoire bien sur).
Donc ça veut dire que l’on doit slider avant le virage et prendre le virage à la corde comme un rampant ?
Meuh non andouille… Tu laisserais trop d’espace et v’là qu’un bâtard te double !
Les
luges prennent l’accroche tout du long parce que freiner en virage
n’est pas la meilleure manière, alors qu’un skate peut freiner dans le
virage. Ça veut dire que tu dois atteindre cette vitesse en entrant dans
l’apex voulu, seul compte l’accroche après l’apex.
Cette vitesse
change en fonction de tes roues, mais aussi en fonction de la
température du bitume, du vent et en fait chaque virage a sa vitesse
max.
Donc le but est de slider jusqu’à cette fameuse vitesse.
Mais l’opposé est vite oublié.
Si tu es en dessous de cette vitesse, ne slide pas, c’est un fait souvent négligé quand on débute dans la course.
“Qu’est
ce qu’il est con ce con, il nous parle de vitesse depuis le début mais
on a pas de compteur, comment on fait pour savoir si ça passe ?”
Bah
oui je sais c’est pas simple de savoir, mais c’est justement le jeu, ça
va se jouer au feeling. Le feeling que tu développes avec l’expérience, à
force de rider et d’essayer de prendre un virage un peu trop vite.
Ce
feeling change régulièrement avec l’expérience mais aussi avec la
situation mentale.La panique et la fatigue influent sur ton jugement,
d’où l’intérêt d’avoir un mental d’acier.
MENTAL METAL !!! PPPOOOOGGGGOOOOOOOOO !!!!!!!!
Bon j’espère que tu peux maintenant prendre les épingles plus qu’à balle.
Rappelez-vous :